D’après la dernière estimation de l’INSEE, 91m² est la surface moyenne des logements en France. Mais comment chauffer correctement une petite maison ou un grand appartement ? La réponse dépend de la configuration des lieux.
Le chauffage d’une habitation de 100m² est logiquement l’un des cas les plus fréquents en tant que représentant du parfait logement français. Même si une habitation de 100m² est très courante, les différences de configuration et de disposition du logement sont toujours très différentes les unes des autres. Le plus souvent l’espace se compose de 3 à 4 chambres d’une dizaine de m² chacune, et d’un espace de vie d’environ 40m², ce qui n’empêchera pas une grande variété de situation.
En effet, la situation géographique, l’architecture, les performances thermiques du bâtiment, la répartition des volumes, des surfaces et le nombre de niveaux peuvent induire des solutions de chauffage très variées.
La puissance nécessaire
Premièrement, il faut calculer la puissance de chauffage nécessaire à tout le logement avant de se pencher sur sa propagation entre les pièces. Pour 100m² aux normes BBC, il faudra compter un peu moins de 10 kW et même 20 kW pour une habitation mal isolée. Ces chiffres varient en fonction de la configuration des lieux, tout comme les solutions de chauffage les plus courantes.
Pour un logement très compartimenté
Au minimum 3 chambres, une ou deux pièces de vie, une ou deux salles de bain, des couloirs… Si le logement est composé d’une multitude de petites pièces, la chaleur aura du mal à circuler et il faudra multiplier les émetteurs de petite puissance. Un chauffage central sera donc adéquat afin de distribuer une légère quantité de chaleur dans plusieurs endroits. Il faudra peut être envisager une chaudière, une poêle hydraulique, ou une pompe à chaleur capable de fournir la puissance adaptée à l’ensemble du logement et une série de radiateurs à eau chaude correctement dimensionnés. Pour un logement bien isolé, on envisagera une consommation de moins de 50W/m², un radiateur de 500W pourra faire l’affaire pour une chambre de 10m², mais pour un logement plus vieux, il faudra peut-être prévoir plus du double.
Si l’appartement est bien cloisonné, l’utilisation d’un appareil d’appoint est possible, cependant la multitude de pièces obligera à installer le même nombre de sources de chaleur. Une série de radiateurs électriques dimensionnées aux besoins de chaqu pièce peut être facilement mis en place, mais opter pour un foyer à bois ou à granulés, ou un poêle permettra une consommation moins chère. Uniquement si la canalisation de l’air chaud de toutes les pièces à chauffer est faisable.
Pour un logement très ouvert
Avec une habitation ouverte et bien isolée, la chaleur pourra bien circuler sans s’échapper de l’intérieur. Dans un logement aux normes BBC de 100m² avec une ou deux chambres et des pièces aux larges surfaces, qui ressemble fortement à un loft, on pourra réduire le nombre d’émetteurs. Prendre un chauffage centrale avec uniquement quelques radiateurs ou même une poêle à bois ou à granulés de moyenne puissance qu’on installera dans la pièce principale et donc la chaleur sera canalisé jusqu’aux chambres.
Dans un logement mal isolé, il sera plus compliqué de compter sur cette propagation de chaleur entre les pièces, car cette dernière aura tendance à s’échapper. C’est pourquoi on optera plutôt pour la répartition de la chaleur de manière homogène dans ces grandes pièces en multipliant les émetteurs de chauffage central ou en installant un appareil d’appoint de forte puissance et équipé d’une ventilation capable de diffuser la chaleur dans l’ensemble du volume. Enfin, si le logement est peu cloisonné mais composé d’un étage, le mieux est de placer un émetteur de chaleur près des escalier. L’air chaud essaie toujours de monter, cela permettra ainsi de distribuer efficacement la chaleur au rez de chaussé et à l’étage.