août 28, 2019

Pompes à chaleur

Utiliser la chaleur existante au lieu de la produire, c’est le principe de fonctionnement des pompes à chaleur. Cette solution paraît si évidente qu’elle est devenue l’une des plus prometteuses du marché. Opter pour des pompes à chaleur est un pari qui se révèle raisonnable.

Longtemps réservées aux régions les plus chaudes du territoire, les pompes à chaleur sont en train de conquérir le pays. Cette reconquête se traduit par environ 60 000 nouvelles installations chaque année, ces appareils vont surement équiper 2 millions de nos foyers l’année prochaine, en 2020.

Soutenue par les pouvoirs publics, cette solution de chauffage l’est également par les fournisseurs d’électricité qui voient en elle un véritable renouvellement de leur secteur. Car les pompes à chaleur fonctionnent partiellement avec l’électricité. Par contre, pour une quantité utilisée identique, les modèles dont le coefficient de performance (COP) est supérieur à 4 sont capable de produire jusqu’à 4 fois plus de chaleur que le meilleur radiateur du marché. Avec 4 fois moins d’électricité consommée pour un même niveau de confort, une pompe à chaleur de qualité permet ainsi de réduire considérablement la facture de chauffage. 

C’est une parfaite porte de sortie pour les fournisseurs d’électricité, parce que la RT 2012 avait presque rendu inactif cette énergie de chauffage dans les bâtiments neufs. 

Aérothermiques ou géothermiques ?

Les modèles aérothermiques sont moins chers et plus simple à installer, ils sont logiquement très demandés. Ils prélèvent les calories présentes dans l’air (généralement à l’extérieur de la maison) pour les acheminer à l’intérieur dans un module de gestion de la production calorifique qui les diffusera dans le logement grâce à un circuit de radiateurs à eau (air/eau) ou soufflants (air/air). Comme ils sont réversibles, ils sont aussi capables de capter la fraîcheur afin de climatiser le logement. Avec des modèles qui peuvent atteindre 20 kW, les pompes à chaleur aérothermiques ont des puissances qui valent celles des chaudière à gaz ou au fioul.

Cependant ces appareils ont deux limites : premièrement ils sont bruyants à cause du brassage de l’air, et deuxièmement, leurs performances dépendent de la température extérieure. Si par exemple, il fait moins de 3°C, une résistance électrique prendra le relais, c’est pourquoi ce genre d’appareil est réservé aux régions avec un climat doux en hiver. 

Quant aux pompes à chaleur géothermiques, elles sont aussi très efficaces. Elles captent les calories situées dans le sol ou les nappes phréatiques, ces modèles tempèrent l’intérieur d’une habitation. Ils permettent un apport de chaleur constant, peu importe la température extérieure et ils sont aussi capables de générer de la fraîcheur en été.

Pour fonctionner, une pompe à chaleur géothermique a besoin d’un système de captage qui se révèle quelquefois coûteux et difficile à mettre en place. À l’horizontal, il sera constitué d’un réseau de captage d’au moins 300m² sous la terre à 1m de profondeur. À la vertical, le forage devra mesurer plusieurs dizaines de mètres. 

Bien que la mise en place soit contraignante, elle sera rapidement atténuée par le fonctionnement très économique de la géothermie. Parce que la chaleur constante peu importe la saison (près de 11°C) sous la surface du sol permet aux appareils qui l’utilisent de fonctionner de manière optimale tout au long de l’année, garantissant une chaleur l’hiver et une fraîcheur l’été. 

Bien qu’une pompe à chaleur permet de profiter du confort d’un chauffage central à coût réduit, il est important de préciser qu’à l’inverse des chaudières traditionnelles, ces appareils ne sont pas capables d’assurer l’eau chaude sanitaire instantanée. C’est pourquoi il faudra anticiper une solution auxiliaire pour répondre à ce besoin spécifique (ballon tampon).

Au niveau du prix

L’installation d’une pompe à chaleur tourne généralement autour de 5000 € et 15 000 € en fonction du modèle choisi. Si les versions air/air sont les moins chers, 7000 € en moyenne, elles ne sont pas éligibles au crédit d’impôt ni à la TVA réduite, à l’inverse des modèles air/eau. Cette dernière vaut en moyenne 10 000 € avec un crédit d’impôt de 30%, elle reste donc très compétitive. 

Quant aux appareils géothermiques, ils sont plus chers à l’installation, entre 10 000 € et 20 000 €, heureusement, ils bénéficient aussi de subventions et leur usage promet un retour sur investissement rapide. 

La vraie question est : Est-ce qu’opter pour une pompe à chaleur est rentable ?

En résumé, il faudra investir de vos propres fonds entre 5 000 € et 10 000 € pour acheter une pompe à chaleur. Mais grâce à une consommation presque anecdotique qui dépasse très rarement les 500 € annuel, hors production d’eau chaude, et entretien compris, un modèle performant peut devenir rentable en moins de dix ans.

Choisir une pompe à chaleur

Dans les régions les plus méridionales, il est recommandé d’opter pour une pompe à chaleur, peu importe la surface à chauffer. Avec des gammes de puissances très large, cette solution peut autant convenir pour un studio que pour une vaste demeure. Elle peut aussi convenir pour les régions tempérées, uniquement si elle est associée avec un chauffage d’appoint tel qu’une poêle à bois, qui prendra le relais durant les périodes les plus froides de l’hiver.