Aucune chaleur n’est moins chère que celle produite par le soleil. Et savoir l’exploiter pour chauffer sa maison est forcément payant à long terme. Parce qu’en renfort du chauffage central, l’énergie solaire permet de couvrir jusqu’à 40% des besoins d’un logement.
Gratuite et disponible à volonté, l’énergie solaire est capable de produire du chauffage, mais aussi de l’électricité. Si cette solution implique d’installer un équipement plutôt coûteux, cet investissement permettra d’exploiter durablement les rayons du soleil qui, eux, ne coûtent pas un centime. Solaire thermique pour le chauffage ou photovoltaïque pour l’électricité, une installation solaire se compose d’un appareillage (qui accumule et transforme l’énergie solaire) à installer dans le logement, mais aussi de panneaux qui captent les rayons solaires.
Pour d’évidentes raisons d’exposition et d’efficacité, mais aussi de cohérence architecturale, c’est sur le toit qu’il convient de l’installer. Si les toits terrasse peuvent parfaitement s’y prêter, la pose de panneaux solaires thermiques comme photovoltaïques sur un toit en pente implique une réfection partielle de son revêtement. C’est pourquoi un tel investissement est particulièrement pertinent quand la toiture a besoin d’être refaite.
Un chauffage gratuit
Deux applications de chauffage sont possibles : la production d’eau chaude sanitaire et le chauffage de l’air ambiant. Dans ces deux cas, des capteurs réchauffent un fluide caloporteur qui achemine les calories vers un point de stockage ou directement vers un émetteur adapté (radiateurs basse-température ou plancher chauffant).
Pour la production d’ECS, l’installation solaire alimente un chauffe eau solaire individuel (CESI). Ce système permet selon les régions et les saisons de procurer de 50 à 70% d’eau chaude avec seulement un ou deux panneaux solaires. Pour assurer la totalité de la production d’eau chaude, le ballon peut intégrer un appoint électrique ou passer le relais au système de chauffage central. Un système solaire combiné (SSC) permet quant à lui de cumuler le chauffage à la production d’ECS, mais implique une plus grande surface de captage. Si ce système est plus simple à mettre en oeuvre au niveau des raccordements, il nécessite toutefois un système de régulation intelligent qui saura combiner la chaleur produite par les panneaux avec une source d’appoint.
On peut aussi utiliser un ballon de stockage qui fera tampon et permettra de réguler l’apport calorifique irrégulier des panneaux solaires, en le complétant avec un chauffage d’appoint, avant de diffuser l’eau chaude vers le circuit de chauffage ou le réseau d’ECS.
Dans l’une ou l’autre des solutions, un système solaire combiné prévoit donc le couplage de l’installation avec un système de chauffage d’appoint car elle ne couvre à elle seule que rarement plus de 40% des besoins en énergies d’un logement. En revanche, une fois l’installation effectuée, ce sont donc 40% d’énergie gratuite dont le logement pourra profiter.
Au niveau du prix
À l’achat et à l’installation, les prix varient entre 7 000 € et 10 000 € pour un chauffe-eau solaire, et autour de 150€/m² pour un SSC (soit environ 15 000€ pour un logement de 100m²). Des sommes à tempérer par les différentes aides disponibles (TVA réduites, subventions de l’Anah et des collectivités territoriales et crédit d’impôt de 30%) et dont la rentabilité dépendra aussi bien du type d’installation que de leurs conditions de fonctionnement.
Pour un CESI, capable de produire jusqu’à 70% d’eau chaude gratuitement, le retour sur investissement sera toutefois plutôt léger car il concernera uniquement l’ECS et donc une part minoritaire de la facture de chauffage.
Mais pour un SSC performant, ce sont 40% d’économies potentielles. Sur une facture moyenne annuelle de 1200€ cela représenterait donc 500€ économisés par an, soit un retour sur investissement en un peu plus de 10 ans.
Choisir l’énergie solaire
En neuf ou dans le cadre d’une rénovation complète d’une maison individuelle, toiture comprise, le choix de l’énergie solaire est forcément pertinent. Et plus le logement est situé dans des régions ensoleillées, plus le retour sur cet investissement sera rapide. Plus rarement mis en oeuvre en appartement, un tel système peut néanmoins être proposé au syndicat de copropriété dans le cadre de la réfection d’un chauffage collectif.