C’est l’appareil de chauffage qui connaît la plus forte ascension sur notre territoire. Presque inconnu il y a encore 20 ans, le poêle à pellets est aujourd’hui plébiscité par les Français, séduits par son fonctionnement et ses prix avantageux à l’achat comme à l’usage. Ces arguments vous convaincront-ils vous aussi ?
Pratiques, compacts et économiques, les poêles à pellets cumulent les qualités. Utilisant une énergie renouvelable, ils sont de plus en plus sollicités dans le résidentiel, notamment dans le neuf où la RT2012 impose de recourir à une telle solution. Et si le foyer réduit n’offre pas le même jeu de flammes que leurs homologues à bûches, ces appareils ont d’autres qualités. Un rendement qui dépasse régulièrement les 90%, des capacités de chauffe supérieures, une autonomie triplée, les poêles à pellets offrent quelques avantages sur les modèles à bûches. Ils disposent en outre d’un réservoir intégré (d’une capacité de 20 kg en moyenne) qu’il suffit de recharger pour une autonomie de 12 à 72h. Le poêle puise tout seul, au granulé près, le volume dont il a besoin pour délivrer la puissance attendue au meilleur rendement.
Et pour encore plus de confort, il est également possible de prévoir une alimentation automatisée de l’appareil. Son allumage, comme son contrôle, se faisant à l’électricité, on pourra programmer son fonctionnement, mais aussi le piloter à distance depuis une télécommande ou même un smartphone pour certains modèles. Revers de la médaille, ce besoin impératif d’électricité rend le chauffage vulnérable en cas de panne de courant.
Quelles efficacités ?
Grâce à une combustion quasi complète du granulé, qui génère très peu de cendres, les poêles actuels obtiennent un rendement flirtant avec les 90%. Un score que les appareils constitués d’un matériau à forte inertie, comme la pierre ou la brique réfractaire, parviennent à repousser jusqu’à 95% pour les meilleurs d’entre eux. Si les modèles standard, qui fonctionnent par convection naturelle, sont plus silencieux, les poêles à granulés ne diffusent pas la chaleur de manière uniforme et créent parfois une sensation de surchauffe à proximité de l’appareil. Un désagrément évité par les modèles ventilés, certes plus bruyants, mais qui permettent de répartir la chaleur dans la pièce, et d’autres canalisables, qui la diffusent dans le reste de l’habitation par un système de gaines.
La fourchette de puissances disponibles sur le marché étant plutôt large, variant de 3 à plus de 20 kW selon les modèles, il est crucial de choisir celle qui convient le mieux au logement. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, il vaut mieux sous-dimensionner un poêle à granulés et l’utiliser à plein régime pour une combustion plus efficace.
Comment le mettre en place ?
Pour choisir votre appareil, comme pour l’installer, il est impératif de vous adresser à un cheministe certifié. Il saura vous indiquer un modèle adapté à votre logement, et classé 7 étoiles Flamme Verte pour prétendre aux aides financières. Il veillera également au raccord du poêle à un conduit d’extraction de fumées qui répond à certains critères : tirage, températures supportées, diamètre minimum…
De plus, pour que l’appareil fonctionne correctement, l’air nécessaire à la combustion sera prélevé à l’extérieur de l’habitation. Le conduit d’évacuation des fumées (tout comme la gaine nécessaire à l’infiltration de l’air extérieur) passera par le mur derrière le poêle et sera légèrement surélevé par rapport à celui-ci pour éviter que les fumées ne s’évacuent dans l’habitation si le moteur ne fonctionne plus. Ce système est plus couramment appelé étanche ou ventouse et c’est en général la solution la plus adaptée pour un poêle à granulés de bois.
Enfin, pour obtenir les performances annoncées par le fabricant, il est impératif que votre appareil soit correctement réglé et que votre installateur sache optimiser sa programmation pour profiter de toute la puissance de votre poêle.
Comment le faire fonctionner ?
La garantie légale de conformité est d’un an minimum, mais de nombreux fabricants et installateurs garantissent deux ans le fonctionnement d’un poêle à granulés et proposent même parfois d’étendre cette durée à 5 ans. Au quotidien, s’il faut nettoyer le brûleur au moins 2 fois par semaine en période d’utilisation, le système nécessite de vider le cendrier bien plus rarement qu’un poêle à bûches (environ une fois la semaine). Le ramonage des conduits de fumée en fonctionnement est obligatoire (en général 2 fois par an, dont une période de chauffe), mais un entretien annuel de l’appareil est également préconisé pour garantir son fonctionnement optimum. Pour bénéficier des meilleurs garanties d’installation et de suivi, adressez-vous à un expert Qualibois.
Au niveau du prix
Le prix de l’appareil peut énormément varier selon la puissance et son niveau de performance, mais les prix généralement constatés se situent entre 2500 et 6000 €. Un investissement qu’il est possible de réduire grâce à des aides financières comme le crédit d’impôts de 30%.
Le coût d’une installation dépendra des conditions de raccordement de l’appareil. S’il est possible de le relier à un conduit de fumée existant, il faudra compter moins de 500€. Mais s’il faut prévoir la mise en place d’un nouveau conduit, le tarif sera plus important et facturé au mètre.
Un poêle à granulés consomme en moyenne entre 1,5 et 2,5 tonnes de granulés par an. D’une région à l’autre, et surtout selon l’accessibilité de votre habitation, les conditions et les tarifs de livraison des granulés seront différents. Si le prix de la tonne est en moyenne de 252 € HT en vrac et 289 € HT en sacs, il faudra généralement compter 50 à 100 € pour la livraison. Selon l’appareil et l’utilisation qui en est faite, il faudra donc compter entre 400 € et 800 € annuels pour le faire fonctionner.
Les granulés
La qualité des granulés, appelés aussi pellets, compte beaucoup dans le bon fonctionnement d’un poêle. Composés de sciures de bois, provenant souvent des chutes de scieries, il convient d’assurer qu’ils ne contiennent ni colle ni produit chimique. Au-delà des normes en vigueur, il existe trois certifications utilisées par les producteurs français de granulés qui garantissent le respect des critères de la norme européenne EN 14961-2 en vigueur.
S’il est vrai que le prix des granulés a sensiblement augmenté ces dernières années, les prix devraient aujourd’hui se stabiliser.
Opter pour un poêle à granulés
L’amplitude de puissances disponibles sur le marché permet d’envisager l’installation d’un poêle à pellets dans la plupart des configurations de logements, les mieux comme les moins bien isolés. Mais à moins de vouloir chauffer un vaste espace de vie décloisonné, il faudra tout de même choisir un modèle canalisé ou hydraulique pour en faire l’unique appareil de chauffage de la maison. Bien plus que de simples appareils d’agréments, d’une meilleure autonomie que les modèles à bûches, programmables ou même pilotables à distance, ils permettent de chauffer efficacement une maison au quotidien.