Dès que les besoins énergétiques d’une habitation sont estimés, il est temps d’établir un plan de bataille aux directions parfois bien différentes. Avant de se lancer sans réfléchir dans l’installation d’un nouveau chauffage, il faut prendre le temps d’analyser dans le but de faire le meilleur choix.
En effet, connaître les besoins énergétiques d’une habitation est une chose, savoir y répondre en est une autre. Avant même de se ruer dans les solutions de chauffage, il faudra d’abord se poser une question cruciale : Est-ce que les consommations peuvent être réduites ? Parce que même en installant le meilleur appareil de chauffage, le confort comme la consommation d’énergie seront loin d’être optimaux si le logement n’est pas capable de bien conserver la chaleur.
Selon les résultats du DPE (Diagnostic de Performance Énergétique), la marge d’amélioration possible indiquera le degré de pertinence d’une opération qui a pour but la diminution des besoins en chauffage. Pour comparer, depuis l’année 2012, la loi interdit au logement neuf de dépasser le seuil de 50 kW/m²/an. Si rien n’impose en rénovation d’atteindre un tel score, à partir du moment où votre DPE dépasse 200 kW/m²/an, la question d’une rénovation thermique deviendra capitale. Isolation du toit, des murs ou des planchers, remplacement des fenêtres ou encore isolation thermique par l’extérieur (ITE) du bâtiment, les solutions pour diminuer les besoins en chauffage sont évidemment quelquefois coûteuses, mais cela en vaut largement la peine. Car les répercussions au niveau de la facture du chauffage seront tout aussi importantes mais surtout durables. Plus le DPE est mauvais, plus de tels travaux se justifieront.
De même que l’achat et l’installation d’un appareil de chauffage performant ou qui utilise de l’énergie renouvelable, les travaux d’amélioration thermique d’un logement sont soutenus grâce à des aides financières fournies par l’État. Prévoir une rénovation complète accompagnée d’un changement de chauffage permet de combiner ces offres et ainsi réduire presque de moitié votre propre investissement. En cas de plan initial qui consistait simplement à remplacer une chaudière, les résultats du DPE vous informeront probablement que votre démarche n’est pas suffisante.
Dès que vous aurez une idée finale de la puissance de l’appareil de chauffage nécessaire pour subvenir aux besoins futurs ou actuels de votre habitation, il sera temps de déterminer la solution la plus appropriée libérer cette chaleur.
Bien qu’il n’y ait pas de solutions de chauffages miraculeuses, chacunes présentent des atouts et des faiblesses, cependant il est primordial qu’elles répondent à de nombreux critères qui dépendent des situations.
Quelles sont les besoins architecturales ?
Quel est le nombre d’étages et de pièces ? Quels sont les surfaces et les volumes à chauffer ? Quelle sera la fréquence nécessaire ? La répartition de la chaleur est soumise à la disposition des lieux. Avec le plan du logement entre les mains, il faudra déterminer le nombre d’émetteur de chaleur requis et la puissance de chacun avant de choisir précisément l’appareil à installer.
Quelle énergie peut être utilisée ?
Possédez-vous une habitation isolée ou accordée au gaz de la ville ? Avez-vous un espace de stockage qui permet de rester autonome ? Quels sont les moyens d’approvisionnement en bois, en propane ou en fioul ? Quels sont les prix actuels ?
Le choix d’un appareil de chauffage est avant tout un choix d’énergie. Il est donc important de prévoir les conditions de fourniture et d’emploi de cette dernière.
Comment vivent les habitants ?
Est-ce que c’est une résidence principale ou secondaire ? Combien d’habitants et quels sont leurs habitudes ? À quelle heure se lèvent-ils ? Combien de fois vont-ils à la douche ? Passent-ils beaucoup de temps à la maison ? Peuvent-ils alimenter régulièrement l’appareil à chauffage ou privilégiez une solution automatisée ?
Le nombre ainsi que le profil des habitants sont primordials pour le choix de la solution adéquate. Surtout qu’un dernier critère plus philosophique peut intervenir dans le choix d’une énergie écologique plutôt qu’une énergie fossile.
Quel est le budget d’achat et d’usage ?
Cela n’a pas changé, les solutions les plus efficaces et économiques sont toujours les plus chères. Cela se vérifie autant entre les différentes catégories de solutions de chauffage qu’entre les appareils eux-mêmes.
C’est pourquoi, le plus mauvais des radiateurs électriques coûtera probablement moins de 50 €, mais consommera 10 fois plus d’énergie et procurera 10 fois moins de confort qu’un modèle à 400 €. Cependant, aucun radiateur électrique, même les meilleurs, ne peut rivaliser avec le confort d’un poêle à bois, et même en ce qui concerne son coût de consommation.
Au final, choisir un chauffage impose une réflexion à long terme qui tourne principalement autour de la rentabilisation des différentes solutions possibles.