août 29, 2019

Poêles à bûches

Synonyme de plaisir et de confort, les poêles à bûches affichent des performances de plus en plus étonnantes. Compacts, elles procurent beaucoup de convivialité dans un minimum d’espace. Qu’on les associe avec un chauffage central ou d’autres appareils indépendants, ces appareils ont un atout très intéressant, celui d’utiliser l’énergie la moins chère du marché.

C’est un moyen de chauffage efficace, fiable et rassurant, mais surtout économique. Un poêle à bûches fonctionne par tous les temps, même en cas de coupure électrique, et coûte peu cher à l’usage. Le bois bûches est le moyen de chauffage le moins cher et le plus efficace, avec un kW estimé à moins de 4 centimes, soit plus de deux fois moins que le fioul et trois fois moins que l’électricité. 

De plus, grâce à des performances en progrès constant, un poêle peut désormais chauffer un logement bien isolé tout seul. Parce qu’avant, une maison avait forcément besoin de l’installation d’une chaudière, uniquement capable de fournir les 30kW moyens nécessaires à son chauffage. Alors qu’à l’heure actuelle, une maison atteignant le niveau BBC devra s’équiper d’un appareil beaucoup moins puissant. Grâce à une isolation performante, un logement de 100m² de niveau BBC aura besoin d’un chauffage de 5 à 7 kW en fonction de la situation géographique et topographique. Ce qui correspond à la puissance la plus souvent délivrée par un poêle à bûches actuellement. 

Des systèmes plus performants

Des foyers plus ergonomiques, une ou deux chambres de combustion dans des matériaux robustes et spécialement conçus pour favoriser une production optimale de chaleur, les poêles d’aujourd’hui ont gagné en rendement. Ils peuvent atteindre jusqu’à 80% contre 50% au mieux pour les anciens modèles.

L’un des avantages majeures du poêle à bûches, c’est qu’il fonctionne sans électricité. Même en cas de coupure, il reste une source de chaleur fiable et silencieuse, tant qu’il est alimenté en bois. C’est d’ailleurs la limite de ces appareils qui nécessitent d’être chargés manuellement et régulièrement. Une contrainte qui a poussé les fabricants à développer des systèmes de régulation automatique. Cette technologie permet d’adapter l’allure du poêle grâce à une télécommande qui fait office de thermostat déporté et prévient de la nécessité de rechargement. Un fonctionnement qui diviserait par deux la consommation d’un poêle déjà performant. 

Une chaleur maîtrisée

Un poêle à bûches standard chauffe l’air qui l’entoure par convection naturelle et convient parfaitement comme chauffage d’appoint pour chauffer une ou deux pièces. Pour améliorer leur puissance, certains appareils optimisent leur combustion par une arrivée d’air par dessus et donc préchauffée par les fumées. D’autres améliorent leur rendement en favorisant l’inertie, c’est-à-dire la capacité de l’appareil à emmagasiner la chaleur en période de chauffe pour  la restituer à feu éteint. 

Deux méthodes sont possibles. Les poêles dits “de masse” sont directement constitués de matériaux à forte inertie comme la faïence, la brique réfractaire ou certaines roches volcaniques. D’autres modèles peuvent accumuler la chaleur par l’ajout à posteriori d’un ou plusieurs blocs de pierre dans un chapeau spécifique. 

Mais depuis quelques années, les fabricants déclinent les modèles BBC dont les performances de rendements sont exemplaires, à la puissance volontaire limitée pour correspondre au seul des 5 kW provenant d’une énergie renouvelable imposé par le label, et désormais par le RT 2012.

Enfin, il existe aussi des appareils dont la puissance est suffisamment conséquente pour alimenter le chauffage central. En version canalisable, ils acheminent la chaleur vers des pièces éloignées par un réseau de gaines autonomes quand la version hydraulique les raccorde au chauffage central via une réserve d’eau, réchauffée en même temps que l’air de la pièce. 

Un confort inégalable

S’ils ont progressé en performance, les poêles à bûches ont également optimisé leur design. Plus compacts, plus esthétiques, les nombreuses déclinaisons de gammes font de ces appareils de véritables objets de décoration. Désormais destinés à être vu, ils permettent de profiter du spectacle des flammes, ce qui n’est pas le cas des modèles à granulés dont l’âtre est plus réduit. Et comme le prix des bûches sera toujours 2 fois moins cher que celui des granulés qui doivent être transformés, traités et conditionnés, ces arguments pèsent lourd dans le choix d’un appareil à bois. Mais il faut reconnaître que les modèles à granulés offrent une meilleure autonomie, un fonctionnement facilité et des puissances plus importantes.

Au niveau du prix

La diversité des appareils est si grande qu’il est difficile d’en arrêter un prix moyen. S’il est possible de trouver des modèles basiques pour moins de 800 €, les poêles à bûches aux performances optimisées en coûtent plutôt 2000. Et pour un poêle de masse de haute technicité, le budget pourra parfois monter à plus de 8000 €. À noter que l’achat comme l’installation d’un poêle à bois performant sont éligibles à différentes aides financières dont le crédit d’impôt pour la transition énergétique de 30%. 

En fonction de vos besoins en chauffage, les capacités de votre appareil et surtout la qualité de bois que vous choisirez, le volume des stères consommés pourra lui aussi beaucoup varier. Pour une utilisation régulière, il faudra compter en moyenne 3 et 4 stères par an. Le prix du stère varie entre 50 et 100 € selon le type d’essence, le conditionnement et les spécificités d’acheminement du bois.

Le retour sur investissement dépend de l’appareil utilisé, l’utilisation qui est en fait (chauffage principal ou d’appoint) et la configuration du logement. Mais pour exemple, si l’on chiffre autour de 4 centimes le kilowatt fourni par un poêle à bûches performant, contre 7 centimes celui délivré par une chaudière à gaz, l’économie maximale potentielle se situe autour de 40%. 

Opter pour un poêle à bûches

Si le logement est bien isolé, un poêle à bûches peut devenir l’une des principales sources de chauffage. S’il fonctionne par simple convection, il pourra chauffer une ou deux pièce ou même tout un niveau si l’habitation est peu cloisonnée. Mais pour chauffer l’intégralité du logement, il faudra le canaliser ou l’associer à d’autres appareils d’appoint comme les radiateurs électriques dans les chambres par exemple. Mais si un poêle à bûche est un gage de convivialité et de confort, il nécessite toutefois d’être alimenté manuellement si bien qu’une présence humaine régulière est indispensable pour le faire fonctionner.